Depuis que Christine Lagarde est devenue présidente de la Banque centrale européenne, en novembre 2019, elle a mené une politique visant à maintenir l’inflation à un niveau acceptable et à stabiliser les marchés financiers.
Ainsi, le 28 décembre 2020, la BCE a annoncé la hausse des taux d’intérêt, une première depuis 11 ans.
Les origines de cette décision sont multiples. Tout d’abord, l’organisation monétaire est confrontée à une inflation qui ne cesse de croître depuis plusieurs mois, en particulier en 2021, où elle a atteint 2,4%.
Ensuite, la reprise économique après le confinement lié à la pandémie de coronavirus a entraîné un redressement des marchés boursiers et immobiliers. Face à cette situation, Christine Lagarde a affirmé : “Nous allons continuer sur cette voie. L’inflation est très élevée”. Pour y parvenir, la Banque centrale européenne a mis en place une stratégie comprenant plusieurs axes.

Taux directeurs et cibles d’inflation

Premièrement, la BCE a augmenté son taux directeur de 0,10%, pour atteindre 0,50%, ce qui est considéré comme un taux assez bas pour stimuler l’activité économique.
Ce taux sera utilisé comme référence pour les autres taux contrôlés par l’institution monétaire.
Dans le même temps, la banque centrale a annoncé qu’elle maintiendrait ce taux au niveau actuel jusqu’à la fin de 2023. Deuxièmement, la BCE a fixé une cible d’inflation à court terme à 1,90%, avec une fourchette de fluctuation de +/- 0,20%. Cela signifie que la banque centrale jugera que l’inflation est stable si elle se situe entre 1,70% et 2,10%.

Politiques monétaires non conventionnelles

Parallèlement aux taux d’intérêt, la BCE a également adopté des mesures non conventionnelles pour soutenir l’activité économique. Ces mesures incluent la relance quantitative (QE), qui consiste à acheter des actifs sur les marchés financiers afin de réduire les taux d’intérêt à long terme.
La relance quantitative devrait continuer jusqu’à la fin de 2022, et un total de 2 600 milliards d’euros devrait être injecté dans l’économie. La BCE a également mis en place des programmes de soutien spécifiques à certaines industries, notamment la construction, le tourisme et les services publics.
Ces programmes peuvent prendre la forme de prêts bonifiés, d’exonérations fiscales ou de subventions directes aux entreprises. La Banque centrale européenne a constaté que ces mesures ont contribué à améliorer la confiance des investisseurs et à soutenir l’activité économique.

Autres mesures

Enfin, pour lutter contre l’inflation trop élevée, la BCE a pris des mesures supplémentaires, comme la réduction du montant des liquidités disponibles sur le marché.
Ces actions ont pour objectif d’empêcher les banques commerciales de prêter excessivement et de stimuler l’inflation.
Dans le même temps, la Banque centrale européenne a également créé un système de surveillance macroprudentiel, appelé «Système de Prudential Assessment Review» (PAR).

Ce système vise à surveiller les risques liés aux prêts bancaires et à évaluer leur impact sur l’inflation.
Il est donc clair que Christine Lagarde a pris des mesures importantes pour maintenir l’inflation à un niveau acceptable et stabiliser les marchés financiers.
La hausse des taux d’intérêt et les politiques monétaires non conventionnelles sont des outils efficaces pour atteindre cet objectif.
Enfin, le Système de Prudential Assessment Review permet une meilleure supervision et une meilleure anticipation des risques.

Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour réduire l’inflation et soutenir durablement l’économie. Mais, comme l’a déclaré Christine Lagarde : “Nous allons continuer sur cette voie. L’inflation est très élevée.” Ainsi, la BCE poursuit sa politique de hausse des taux et continuera à mettre en œuvre des mesures pour contrôler l’inflation et éviter la volatilité des marchés jusqu’à la fin de 2023.