La troisième semaine de février 2023 a été marquée par une nouvelle baisse des marchés sur fond d’inquiétudes liées à l’inflation et à la politique monétaire. Les données indiquant un rebond de l’activité aux États-Unis ont alimenté des craintes que la Réserve fédérale procède à une hausse plus importante que prévue des taux d’intérêt. Cette annonce a entraîné une chute des principales bourses européennes telles que le Dax de Francfort (-1,15%), le Cac40 de Paris (-1,43%) ou encore le Ftse100 de Londres (-0,81%). Parallèlement, le rendement du trésor américain à 10 ans s’est élevé jusqu’à 3,599%, signe que le marché mise sur une hausse des taux supérieure à 5% et maintenue à ce niveau pour contenir l’inflation.

Chocs extérieurs et tensions entre les Etats-Unis et la Chine

L’actualité internationale ces derniers jours ne s’est pas faite sans conséquences sur les marchés financiers. En effet, un tremblement de terre de magnitude 6,8 selon l’USGS a eu lieu dans le Centre de la Turquie et le Nord-Ouest de la Syrie le dimanche 7 février. Ce séisme a causé des dégâts matériels importants et quelques blessés. De plus, des tensions entre les États-Unis et la Chine sont apparues après le crash d’un avion de chasse américain qui aurait abattu un ballon espion chinois le samedi 6 février 2021 dans les environs de la Caroline du Sud. Ces deux événements ont renforcé le dollar, valeur refuge, à tel point que l’euro a glissé jusqu’à son plus bas niveau depuis 3 semaines à 1,077$.

Le groupe BPCE en 2022 et au 4ème trimestre 2022

Bilan positif pour le Groupe BPCE en 2022 puisque les résultats nets restent stables à 4 Md€ malgré les charges imposées par un doublement des provisions pour risques futurs. Il est à noter que grâce à une bonne maîtrise des charges, le coefficient d’exploitation reste à 66,7%. Au niveau des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne, on constate un développement des fonds de commerce en 2022. La collecte nette en assurance-vie atteint 5,1 Md€. Pendant le 4ème trimestre 2022, le résultat net se stabilise à 549 M€ et permet une progression des encours de crédit des territoires de 8%. Au niveau de l’assurance non-vie, il y a une hausse des primes de 7%. Enfin, les activités de financement et garanties engendrent une hausse de 8% du PNB portée par les solutions et expertises financières.

L’impact sur la BCE

Face à ces mouvements de marché et à l’inflation plus forte que prévu, la BCE est mise sous surveillanceLes taux à long terme sont susceptibles d’augmenter, mettant ainsi en danger certaines institutions financières surendettées. Si la banque centrale prend trop de temps à agir, le système financier européen pourrait être amené à subir un véritable choc. Des mesures draconiennes de relance économique pourraient alors être mises en place telles que :

  • Des baisses d’impôts pour relancer la consommation et les investissements
  • Une augmentation significative des achats d’actifs par la BCE
  • Une remise à plat des assouplissements quantitatifs
  • Une diminution du taux de refinancement et/ou d’autres taux directeurs

Afin que l’Europe puisse sortir victorieuse de cette situation, la BCE doit trouver un juste milieu entre la stabilité des marchés monétaires et financiers et l’efficacité des politiques budgétaires et monétaires. Elle devra parvenir à stimuler l’activité économique et limiter la volatilité des marchés sans entraîner une hausse des taux d’intérêt à long terme qui endetterait encore plus l’Europe.

Sources